Réalisation

La Lune, exposition au Grand Palais de Paris

À l’occasion des 50 ans des premiers pas de l’Homme sur la Lune, exposition événement au Galeries nationales du Grand Palais. Du 3 avril au 22 juillet 2019.

La célébration du cinquantenaire des premiers pas de l’homme sur la Lune nous offre l’occasion de célébrer la longue relation des hommes avec cet astre familier, à travers des d’œuvres d’art qui ont incarné les multiples formes de cette relation. Cette exposition articulée en cinq parties propose au visiteur de se confronter aux créations artistiques de l’Antiquité à nos jours, de l’Europe et d’ailleurs, inspirées par notre unique satellite.

« Cette exposition est née d’une date anniversaire : il y a cinquante ans, dans la nuit du 20 au 21 juillet 1969, deux hommes marchèrent sur la Lune. L’immense portée de cet exploit, où l’Homme dépassa les limites assignées par la Nature, n’est pas seulement de l’ordre du progrès, de la technologie et plus largement de la « conquête ». L’événement est aussi puissamment symbolique, un caractère qui nous frappe aujourd’hui peut-être davantage, avec un demi-siècle de recul. Nous avons choisi d’y voir le point culminant de la relation que l’humanité entretient depuis toujours avec cet astre, luminaire de la nuit et marqueur du passage du temps ».

Alexia Fabre, Philippe Malgouyres, commissaire d’exposition, extrait du catalogue

Parcours de l’exposition

  • Du voyage réel aux voyages imaginaires
  • La Lune observée
  • Les trois visages :
    • La Lune caressante
    • Au rythme de la Lune changeante
    • La Lune noire
  • La Lune est une personne
  • Une invitation au rêve

Du voyage réel au voyage imaginaire

L’exposition débute par le voyage réel, en juillet 1969. Elle propose ensuite de remonter le temps, à travers les voyages rêvés par la littérature et les arts vers la Lune. Depuis l’Antiquité, l’idée de se rendre dans notre satellite le plus proche de la Terre par les moyens les plus fous déchaîna l’inventivité et l’imagination la plus débridée.

Vue exposition La Lune, Paris - Scénographie : agence bGc Studio
Vue exposition La Lune, Paris – Scénographie : agence bGc Studio © RMN-Grand Palais 2019 – Photo Didier Plowy

Avec l’expédition d’Apollo 11, le voyage, devenu réalité, inaugure le début d’une nouvelle ère. Pourtant, l’imagination n’y perd pas ses droits, bien au contraire : à la fantaisie s’ajoute de grandes interrogations sur l’humanité, la place des femmes, le nationalisme, l’inégalité du développement économique.

Lune observée

La première tentative de dessiner la Lune est de Thomas Harriot en 1609. A partir de Galilée, des instruments de plus en plus précis ont permis d’en explorer la surface.

Vue exposition La Lune, Paris - Scénographie : agence bGc Studio
Vue exposition La Lune, Paris – Scénographie : agence bGc Studio © RMN-Grand Palais 2019 – Photo Didier Plowy

Les premières cartes de la planète sont dessinées au milieu du XVIIe siècle. A la fin de ce siècle, Cassini réalise une carte plus précise que les précédentes qui restera une référence jusqu’à l’apparition de la photographie.

Giovanni Battista Riccioli, VI-Figura pro nomenclatura et libratione lunari, carte gravée, 1651
Giovanni Battista Riccioli, VI-Figura pro nomenclatura et libratione lunari, carte gravée, 1651 © BNF

La présentation de la réplique de la lunette de Galilée, des premiers dessins et cartes, puis de photographies illustreront l’évolution d’un regard de prise de connaissance, à la recherche d’une vérité objective dont ne sont jamais absente le rêve et la contemplation esthétique.

Les trois visages de la Lune

Le parcours articule en trois sections l’évocation des trois visages de l’astre lunaire ou de ses trois humeurs : caressante, changeante ou inquiétante.

Lune caressante

Le premier visage est bénéfique et caressant ; c’est la Lune qui protège et qui inspire. Sous sa protection, l’homme rêve, aime, dort, prie ou médite. Ainsi, dans le célèbre tableau de Girodet, Endymion endormi, Diane visite sous la forme d’un rayon lumineux le sommeil du beau jeune homme, et le caresse de sa lumière.

Au rythme de la Lune changeante

Le second visage est celui de la Lune changeante, versatile, dont les mutations scandent le temps des hommes et organisent leurs calendriers. Les croyances populaires en font l’origine de l’humeur des femmes, qualifiée de « lunatique ». Ses rythmes deviennent phénomènes optiques inspirant de nombreux artistes du XXe siècle.

Edouard Manet, Clair de Lune sur le port de Boulogne, huile sur toile, 1869
Edouard Manet, Clair de Lune sur le port de Boulogne, huile sur toile, 1869 – Photo © RMN-Grand Palais – musée d’Orsay, Hervé Lewandowski

Lune noire

Enfin, le troisième visage est celui de l’astre des ténèbres, de la mélancolie ou de la folie : la Lune noire ou démoniaque, source de fantasmes et de peurs.

La Lune est une personne

La quatrième partie de l’exposition montre que, depuis l’antiquité, cet astre lointain est une divinité proche, de forme humaine, tantôt homme, tantôt femme, ayant souvent différents aspects liés à ses changements.

Leonid Tishkov, Private Moon, plexiglass, LED et générateur, 2003-2014 © Leonid Tishkov

Si en Egypte, en Mésopotamie ou dans l’hindouisme moderne l’astre est déifiée sous une forme masculine (Thot, Nefertoum, Sîn, Chandra), l’antiquité classique la fait femme : Artémis, Diane, Séléné, Hécate. Dans le christianisme, la Vierge, qui reflète la lumière mais ne la produit pas, va être aussi associée à la Lune.

Une expérience partagée de la beauté

La dernière partie de l’exposition montre l’astre lunaire comme source d’inspiration, proche et mystérieuse, qui dévoile la Nature sous une lumière réfléchie, étrange, intime, mélancolique, et toujours contemplative, propice à un renouvellement du thème du paysage. Elle est une expérience à part entière de la beauté. L’exposition se clôt sur L’endymion endormi de Canova, moment paisible de contemplation.

Antonio Canova, Endymion endormi, plâtre, 1819
Antonio Canova, Endymion endormi, plâtre, 1819 © Gypsotheca e Museo Antonio Canova, Possagno

Bande annonce de l’exposition au Grand Palais

Reportage sur l’exposition, Culture First

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Approfondir le sujet

Photo en tête de l’article : Leonid Tishkov, Private Moon – plexiglass, LED et générateur, 2003-2014 © Leonid Tishkov

Équipe du projet

Maîtrise d'ouvrage Grand Palais
Commissaire d'exposition Alexia Fabre Philippe Malgouyres
Scénographe bGc studio Giovanna Comana Iva Berthon Gajsak
Partenariat scientifique Palais de la Découverte

Lieu

  • Grand Palais
  • Paris, France

Livres

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