Centre aquatique olympique de Paris 2024 : nouveau centre sportif
Le Centre aquatique olympique de Paris 2024 est inspirant. C’est un superbe bâtiment lumineux en bois né de l’association de deux agences d’architecture :
- VenhoevenCS, Cécilia Gross, architecte associée, Amsterdam,
- Ateliers 2/3/4/, Laure Mériaud, architecte associée, Paris.
Partageant des valeurs communes de travail collaboratif, voici l’histoire d’une belle aventure architecturale. Entretien avec les conceptrices de cette réalisation phare de la métropole du Grand Paris pour les Jeux olympiques et paralympiques 2024. Première partie : le concours et son programme.
Quel est le contexte du Centre aquatique olympique ?
Cécilia Gross : Un centre aquatique avec des bassins olympiques était nécessaire pour les épreuves de Paris 2024. Il est le seul à être construit pour les Jeux. Notre idée, c’est de faire un centre sportif pour le territoire de Saint-Denis. En fait, c’est la première pierre de l’écoquartier en devenir de la Plaine Saulnier.
Laure Mériaud : Dans le concours, nous avions le programme des Jeux olympiques. Le bâtiment accueille donc un bassin de 50 m, un plongeoir de la Fédération française de natation, mais aussi du water-polo et de la natation synchronisée. Nous devions aussi proposer un programme annexe de minimum 2 500 m² à côté des programmes sportifs olympiques.
Quelles activités aquatiques avez-vous proposés en plus ?
Laure Mériaud : Le parti pris du groupement a été d’ajouter pour les activités aquatiques : d’abord, un bassin d’apprentissage de 25 mètres, pour promouvoir le savoir nager dans un territoire ou un enfant sur deux de plus de 13 ans ne sait pas nager.
Laure Mériaud : Ensuite, un bassin ludique polyvalent pour le jeu et le sport santé. L’idée est d’ajouter à ces sports aquatiques des sports urbains pour intensifier les rencontre et avoir une offre diversifiée.
Cécilia Gross : Le Stade de France est une machine événementielle avec laquelle nous devons dialoguer. Notre challenge : comment faire de ce projet une pièce urbaine dans un site en reconversion. Nous proposons quelque chose d’événementiel dans un quartier qui va vivre. Les gens qui travaillent dans la plaine Saint-Denis sont des populations très différentes. Comment devient-on un vecteur de rencontres, de lien social porteur de vie à travers ce centre sportif ?
Comment les programmes annexes en font-ils un centre sportif après les J.O.?
Laure Mériaud : Au concours, nous avons collaboré avec les exploitants pour proposer des programmes annexes. Le but était de rendre le centre sportif soutenable en termes d’exploitation.
Cécilia Gross : Nous nous inscrivons ainsi dans le long terme en créant un complexe sportif et mélangeant plein d’activités différentes : du fitness, du paddle tennis, du football 5×5 en extérieur et de l’escalade.
Bien sûr, le court terme doit être formidable et très bien utilisé pour les Jeux olympiques.
Qu’en est-il des bassins olympiques pour les 5 000 spectateurs ?
Cécilia Gross : Les bassins olympiques sont novateurs car ils sont modulables. Il est muni d’un fond et de deux quais mobiles qui s’adapte aux différentes pratiques, que ce soit pour les sportifs pendant les compétitions de haut niveau et les Jeux olympiques de Paris 2024, les scolaires ou le grand public.
À un étage inférieur, au niveau du sol de la parcelle, il y a aussi un bassin aqualudique et un autre plus intime pour apprendre à nager. Nous souhaitons que les gens puissent sortir sur la plage, aller à l’extérieur, pour profiter du soleil au sud. Ces deux bassins sont reliés à la halle olympique.
Pourquoi les sièges sont-ils fabriqués en plastique recyclé ?
Cécilia Gross : C’est une belle histoire de circularité. Les sièges sont fabriqués en collaboration avec Le Pavé, une start-up qui transforme les déchets plastiques en matériaux d’écoconstruction.
Ils sont fabriqués avec 100 % de plastique recyclé et des bouchons sont collectés auprès des écoles et universités. Cela favorise les échanges et la communication avec les générations futures.
Propos recueillis le 8 novembre 2023 à Paris par Vincent Laganier.
A suivre…
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- Texte et photographies : Vincent Laganier
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Image en tête de l’article : Simulation 3D extérieure diurne, éclairage naturel – Passerelle du Centre aquatique olympique, Saint-Denis – Architectes Venhoeven CS, Ateliers 234 — Image © Proloog
Équipe du projet
Lieu
- Centre aquatique olympique
- Saint-Denis, France
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