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Marché de l’éclairage en France estimé à 4,165 mds€

Des luminaires fonctionnels aux lampes LED, le marché de l’éclairage en France est estimé à 4,165 mds€. Derniers chiffres du Syndicat du luminaire avec Plimsoll.
19 février 2024




Depuis un an, le Syndicat du luminaire, présidé par Gautier Renoux, a lancé un nouveau groupe de travail nommé « Statistiques ». Son sujet : les chiffres du marché de l’éclairage en France. Les derniers chiffres publiés sur la filière éclairage remontaient à 2017. Ils avaient été partagés à l’occasion du salon Onlylight à Lyon. Le 7 février 2024, les derniers chiffres du Syndicat du luminaire avec Plimsoll concernant le marché de l’éclairage en France ont été présentés durant un webinaire ouvert à tous. Pour les lampes et les luminaires, ils s’élèvent à 4,165 milliards d’euros en 2022.

Le marché de l’éclairage en France comme objectif

En 2023, le Syndicat du luminaire missionne l’entreprise britannique Plimsoll. Sa mission : retraiter des données financières d’entreprises pour aider leurs dirigeants à prendre des directions stratégiques. « Nous couvrons 1600 marchés dans le monde, en particulier en France, au Royaume-Uni, en Italie et en Espagne », présente Florent Lavenir, directeur des ventes et du marketing en Europe de l’Ouest, en charge de l’étude. En bref, du big data sectoriel bien utile pour le positionnement des sociétés sur un marché donné.

 

 

Objectif de l’étude de marché sectorielle

Gautier Renoux présente l’objectif « réaliser une étude de marché sur l’éclairage en France :

  • par chiffre d’affaires (CA),
  • par secteur d’activité,
  • en faisant un nettoyage des données, pour les entreprises multisecteurs. »

Segments de marché de l’étude en éclairage

  • Luminaires décoratifs Business to Business (B to B).
  • Luminaires fonctionnels B to B.
  • Luminaires éclairage public.
  • Luminaires grand public.
  • Automobile.
  • Lampes.

 

 

Obstacles de l’étude et chiffres des sociétés

D’après le groupe de travail, le Syndicat de l’éclairage s’est heurté à plusieurs obstacles.

  • Le code NAF 2740Z – Fabrication d’appareils d’éclairage électrique – ne regroupe que 47 % du marché en France, d’après l’association.
  • Une partie des entreprises qui vendent des luminaires en France se situe souvent dans le code NAF 4647Z – Commerce de gros (commerce interentreprises) de meubles, de tapis et d’appareils d’éclairage.
  • Les distributeurs ne donnent pas de chiffre d’affaires par famille de produits.
  • Les fabricants publient un chiffre d’affaires global qui n’est pas détaillé par segment de marché.
  • Absence de publication des comptes de résultat et bilan sur Infogreffe de certaines sociétés.

Étude microéconomique du marché de l’éclairage

Trois segments de marché analysés en détail

La méthode utilisée est double. D’abord, une approche microéconomique du marché de l’éclairage a été réalisée par Plimsoll sur trois segments, pour le Syndicat du luminaire :

Soit un total de 157 sociétés analysées sur ces trois segments de marché.

Jean-Marie Croué, délégué général du Syndicat du luminaire, informe : « Les études Pimsoll sont une compilation des chiffres bilanciels des entreprises publiant leurs résultats. Les chiffres d’affaires ne sont donc pas ventilés par type de marché. De surcroît, certaines entreprises ne publient pas leurs chiffres et n’y figurent donc pas. »

 

 

Trois segments de marché évalués

Dans la base de données Plimsoll, environ 600 entreprises sont référencées dans le secteur de l’éclairage en France. Mais elle inclue de nombreuses professions qui vendent des luminaires comme par exemple, les grossistes, les installateurs et les fabricants.

En bref, les trois autres segments de marché ont été analysés, sous forme d’évaluation.

  • Luminaires grand public, en éclairage intérieur et extérieur.
  • Automobile : phares, feux de position et décorations lumineuses.
  • Lampes LED et à décharge.

« Notre groupe de travail a réparti le chiffre d’affaires de certaines entreprises par marché et a estimé le chiffre d’affaires des entreprises n’y figurant pas. Les chiffres globaux présentés par les études Plimsoll ne peuvent donc pas être identiques à ceux issus de notre évaluation du marché », ajoute Jean-Marie Croué.

Vulgarisation synthétique de l’étude de marché en France

  • 4,165 milliards d’euros : marché de l’éclairage en France, selon le Syndicat du luminaire, sur la base des chiffres d’affaires en 2022.

Ce graphique ci-dessus, composé par LZL Services, avec la validation du Syndicat de l’éclairage, propose une vulgarisation synthétique.

4 principaux marchés de l’éclairage en France

Le marché de l’éclairage en France se distingue selon 4 marchés principaux. Le premier cumule à :

  • 26,7 % pour les luminaires fonctionnels B to B, en éclairage intérieur.

Arrivent ensuite, dans un mouchoir de poche autour de 20 %, trois autres marchés en France :

  • 20,4 % pour les luminaires grand public, en éclairage intérieur et extérieur,
  • 19,9 % pour les luminaires d’éclairage public, matériel d’éclairage, crosses et mâts.
  • 19,6 % pour l’éclairage automobile, phares, feux de position et décorations lumineuses.
Segments de marché en France CA global (ms€) Part de marché
Luminaires décoratifs B to B 226 5,4 %
Luminaires fonctionnels B to B 1 111 26,7 %
Luminaires éclairage public 827 19,9 %
Luminaires grand public (évaluation) 850 20,4 %
Luminaires automobiles (évaluation) 800 19,2 %
Lampes (évaluation) 350 8,4 %

Bilan des chiffres de l’étude : éclairage fonctionnel B to B

Florent Lavenir, de Plimsoll, dresse un bilan nuancé du marché de l’éclairage fonctionnel B to B durant le webinaire. C’est le plus important en France en janvier 2024.

Variation de la croissance du CA

Entre 2021 et 2022, Plimsoll résume ses analyses :

  • 8 % est la croissance moyenne des ventes des entreprises du secteur (2022).
  • C’est mieux que l’an dernier, où la croissance moyenne avait atteint 7,9 % (2021).
  • 57 % d’entreprises ont augmenté leur CA (2022).
  • Une hausse par rapport aux 49 % de l’année précédente (2021).

Marge de bénéfice moyen

Plimsoll résume :

  • 2,7 % en moyenne est la marge bénéficiaire d’une entreprise du secteur (2022).
  • C’est mieux que l’an dernier, où la marge moyenne était de 1,4 % (2021).
  • 27 % d’entreprises subissent des pertes (2022).
  • Une baisse par rapport aux 35 % l’année précédente (2021).

CA par employé

Plimsoll résume :

  • 354 k€ est le CA moyen par employé d’une société du secteur (2022).
  • C’est mieux que l’an dernier, où le CA par employé moyen était de 328 k€.
  • 65 % de sociétés sont moins productives (2022), contre seulement 30 % il y a un an (2021).

Santé financière

Sur la même base de notation globale, Plimsoll résume :

  • 20 % d’entreprises en difficulté ont été estimées « en danger » (2022).
  • 61 % d’entreprises ont vu leur santé globale s’affaiblir sur le dernier exercice.
  • 36 % d’entreprises dont la santé a été évaluée comme « forte » (2022).

 

 

Importation massive de luminaires en France

L’analyse macroéconomique réalisée en parallèle révèle un autre chiffre :

  • 80 % des luminaires et lampes vendus en France sont importés.

Pour arriver à ce chiffre, le groupe de travail du Syndicat de l’éclairage est parti des statistiques des douanes, des statistiques INSEE, d’interviews de chefs d’entreprise et d’une excellente connaissance du marché.

En 2023, le chiffre d’affaires des lampes et luminaires est estimé à 4,094 milliards d’euros. Avec 3,294 mds€ de CA import estimé par le Syndicat du luminaire, nous arrivons à 80 % de produits importés de l’étranger dans la filière éclairage.

Depuis 2016, d’après un graphique des douanes présenté durant le webinaire, le volume d’importations a augmenté de 27 %, passant de 2,413 à 3,068 mds€.

Baisse des effectifs et du nombre de sociétés de production

D’après un graphique de l’URSSAF présenté durant le webinaire, le nombre d’entreprises de fabrication d’appareils d’éclairage est passé de :

  • 500 en 2013,
  • 443 en 2021,

soit une baisse de 11 %.

En même temps, l’effectif travaillant chez des fabricants d’appareils d’éclairage est passé de :

  • 13 000 salariés en 2013,
  • 10 400 salariés en 2021.

Quid de la désindustrialisation de la France

Est-ce une illustration de la désindustrialisation de la France entreprise par les grandes sociétés du secteur de l’éclairage ?

Avec l’arrivée de la LED en Europe, elles ont restructuré drastiquement leurs activités ces dix dernières années. Plusieurs ont fermé des usines d’assemblage en France. Elles ont aussi délocalisé leur production en Europe ou en Chine, souvent pour des questions de compétitivité sur le marché mondial.

Les médias ont peu soutenu les plans sociaux des entreprises en France comme Osram, Philips Lighting, Comatelec Schréder ou Thorn Europhane. Seule la presse locale a pris la défense des salariés du made in France.

Pour autant, ces sociétés ont souvent gardé la R&D et les centres de recherche et développement en France ou en Europe, des emplois hautement qualifiés dans l’optique, l’électrotonique, l’ingénierie, l’industrialisation, le marketing ou la communication. Le tout malgré le bouleversement complet de la chaîne de valeur apporté par l’éclairage LED.

Pour le retour du made in France en éclairage

Côté fabrication française, l’évaluation de Plimsoll en 2023 est de 800 M€. En bref, le made in France représente donc 20 % des ventes de matériel d’éclairage dans notre beau pays.

Il y a donc une marge de progression importante possible pour les prescripteurs du secteur en valorisant les circuits courts, les fournisseurs locaux et le savoir-faire français dans leurs projets.

Le Syndicat du luminaire a prévu d’organiser une journée sur ce thème au printemps 2024 en France.

 

 

Étude sectorielle Plimsoll sur l’éclairage B to B

Les trois études sectorielles de l’éclairage décoratif,  fonctionnel et public, avec les entreprises choisies par le Syndicat du luminaire, se présentent selon le sommaire suivant.

Analyse sectorielle de Plimsoll

Plus de 80 pages d’analyse sectorielle et d’explications sur le segment de marché de l’éclairage concerné.

  • Définitions et méthodologie.
  • Ventes, croissance, parts de marché.
  • Rentabilité et marges.
  • Meilleurs partenaires commerciaux.
  • Champions et cibles.
  • Baromètre des ventes.
  • Baromètre du résultat courant avant impôts.

Analyse individuelle : 2 pages d’analyses par entreprise

  • Chiffres des 4 derniers bilans publiés.
  • Coordonnées de l’entreprise, filiales et actionnaires principaux, activité, code NAF.
  • Nombreux ratios de gestion principaux montrant les zones de force et de faiblesse de l’entreprise.
  • Notation Plimsoll de santé financière globale (soit : forte, bonne, moyenne, préoccupante ou danger).
  • Estimation de la valeur de marché de la société.
  • Plan stratégique/bilan à +12 mois sous forme d’objectifs comptables à atteindre pour améliorer la solidité de l’entreprise.
  • Graphiques Plimsoll.
  • Tableau comparatif avec 10 concurrents du marché de taille similaire à l’entreprise pour placer la performance dans son contexte.
  • Évolution de la valeur du marché au cours des quatre dernières années.
  • Cote d’attractivité en matière d’acquisition potentielle (avec des critères de pondération relatifs).
  • Diagrammes montrant la position de l’entreprise par rapport à la moyenne du secteur sur de nombreux ratios (délais clients/fournisseurs/rotation des stocks, productivité, etc.).

Formule d’abonnement au rapport d’études de marché

Toutes les études sont accessibles au format PDF et livrées via une plateforme en ligne de Plimsoll. Elles sont mises à jour chaque mois avec les nouvelles données disponibles.

  • 6 mois : 599 €
  • 12 mois : 899 €
  • Supplément papier de l’étude : 100 €

Approfondir le sujet

 

 

Photo en tête de l’article : Aménagement et rénovation de bureaux, La Réunion – Architéa – Luminaires fonctionnels et décoratifs, éclairage intérieur © Petinovs, iStock

Lieu

  • Syndicat du luminaire
  • Paris, France

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Équipe du projet

Association GIL, Syndicat du Luminaire Gautier Renoux Jean-Marie Croué
Analyste financier Plimsoll Florent Lavenir

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Rédacteur en chef et éditeur du portail Light ZOOM Lumière depuis 2012. Architecte diplômé de l’École nationale supérieure d’architecture de Nantes. Éclairagiste par passion depuis 1997 en Europe. Auteur de sept ouvrages de référence sur la lumière, l'éclairage, la ville et le bâtiment. Enseignant en éclairage à l’ENSA Nantes et à l’ENSATT Lyon.
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