Premier spectacle de drones de la Fête des Lumières 2025
Le parc de la Tête d’Or accueille cette année un événement unique pour la fête des Lumières 2025 : un spectacle de 500 drones, intitulé L’Éveil des Lumières. À l’origine de cette prouesse poétique et technique, Édouard Ferrari, fondateur de l’entreprise Allumee. Il nous révèle les secrets de ce show, qui redéfinit le rapport des Lyonnais à la lumière et au ciel nocturne autour du 8 décembre.
Premier spectacle de drones de la Fête des Lumières 2025
- Origines d’un rêve lumineux : un spectacle de drones à la Fête des Lumières
- Naissance d’une fresque céleste : histoire et poésie d’un ballet hors norme
- Parc de la Tête d’Or, son lac et les spectateurs, un lieu enchanté
- Défis artistiques et exigences de la Fête des Lumières
- Innovation dans le ciel : la technique drone au service de la poésie
- Une équipe de 32 passionnés au service d’un ballet aérien
- Un virage artistique et européen : l’évolution d’Allumee
- Demain, la lumière autrement : l’avenir du spectacle de drones selon Allumee
- Dialoguer avec le passé et le futur : drones, pyro, et la magie du vivant
- Vocation pour le spectacle de drones : le métier d’Édouard Ferrari chez Allumee
- Un parcours dans la lumière : autres œuvres visibles au parc avant et après le spectacle
- Invitation à L’Éveil des Lumières
- Approfondir le sujet
- Commentaires
Origines d’un rêve lumineux : un spectacle de drones à la Fête des Lumières
L’idée de faire voler des drones pour la magie de la Fête des Lumières mûrit depuis de longues années. « Lyon est devenue ma ville, c’était une évidence de vouloir inscrire Allumee dans l’histoire de la Fête des Lumières », partage Édouard Ferrari avec émotion. Dès la création d’Allumee, il rêvait d’apporter son art aux festivités événementielles de la cité. Mais il aura fallu près de cinq ans de dialogue et de persuasion auprès de la municipalité pour que la Ville de Lyon offre sa confiance à cette jeune équipe.
Et pour cause : l’ambition était de proposer un spectacle capable d’être rejoué neuf fois dans la soirée, touchant ainsi le plus grand nombre. Le tout avec une œuvre sur mesure et exigeante : L’Éveil des Lumières. Ce projet porte l’audace de la jeunesse et la maturité de l’expérience.
Naissance d’une fresque céleste : histoire et poésie d’un ballet hors norme
Derrière le spectacle, une narration universelle transparaît ; elle donne à voir des photons qui deviennent étoiles, galaxies, la formation de l’univers, jusqu’aux mythiques lumignons qui font battre le cœur de la Fête des Lumières. « On raconte l’histoire de la lumière, de la naissance de l’énergie à son appropriation populaire à Lyon. »
Mais au-delà du thème, c’est dans la texture de la lumière et dans la création des couleurs que le travail d’orfèvre d’Allumee prend tout son sens. La scénographie a d’abord été imaginée il y a trois ans sur papier et en musique, avant une modélisation 3D minutieuse.
Chaque coloris étant soigneusement choisi afin d’orchestrer les surprises sensorielles qui éblouissent le public. « Le mixage des couleurs est la clé pour créer ces émotions uniques. Mais il faut voir le spectacle, c’est la surprise… »
Parc de la Tête d’Or, son lac et les spectateurs, un lieu enchanté
Le choix du lieu n’a rien d’anodin : le spectacle se déroule au-dessus du lac. Les drones décollent de l’île du Souvenir. Un clin d’œil chargé de sens. « Il y a de la magie dans le fait de commencer sur une île dédiée à la mémoire. »
Regroupé vers la porte des Enfants du Rhône, le public bénéficie d’un point de vue enveloppant sur la totalité du lac. Pour autant, le spectacle a lieu au lointain, pour assurer toutes les contraintes de sécurité de la DGAC d’un vol en esssaim. Un système de rotation fluide permet d’assurer la sécurité et le renouvellement du public après chaque représentation, tout en préservant l’intimité du moment pour chaque spectateur.
Défis artistiques et exigences de la Fête des Lumières
Le défi est immense : transformer le ciel en toile vibrante grâce à la technologie, mais aussi à l’imaginaire. Le directeur artistique de la Fête des Lumières, Julien Pavillard, encourage la nouveauté. « Il nous a challengés sur l’aspect organique ; éviter le trop rigide, le trop abstrait », explique Édouard Ferrari.
Il en ressort un ballet de drones lumineux, où les formes s’animent dans une danse continue. Le directeur artistique, Pierre Gruner, Allumee, a injecté sa signature, refusant la facilité de figures géométriques pour proposer des mouvements plus naturels, évocateurs, presque humains. Le tout en maintenant ce qui fait sa renommée de la compagnie française : un récit visuel et musical en perpétuelle transformation.
Innovation dans le ciel : la technique drone au service de la poésie
Grâce à une modélisation 3D précise, la chorégraphie aérienne est synchronisée à la perfection avec la musique et présente un système de gestion des couleurs dernier cri. La vraie prouesse, souligne-t-il, c’est « neuf vols de 500 drones, soit 4 500 batteries à gérer en une seule soirée… ».
L’ambition technique est de taille : 500 drones français Drotek IO Star 3, allégés et sans caméras, pour maximiser autonomie et puissance lumineuse, volant sous toutes les météos.
« Ces drones sont pensés pour le spectacle, ils sont robustes face aux intempéries », explique Édouard Ferrari. Mais si il y a trop de vent ou de la pluie en continue, le spectacle de drones de la Fête des Lumières 2025 sera malheusement annulé ou reporté à une date ultérieure.
Une équipe de 32 passionnés au service d’un ballet aérien
Rien n’aurait été possible sans l’énergie de l’équipe Allumee. 32 personnes mobilisées, dont des artistes, des techniciens, des chefs de projet, et bien sûr des pilotes de drones. Tous liés par l’envie de « faire vibrer Lyon », au gré de 8 minutes de magie, toutes les demi-heures, neuf fois pour chaque soirée de la Fête des Lumières de Lyon.
Entre chaque show, l’équipe du directeur des opérations d’Allumee, Clément Petit, doit opérer un ballet invisible, mais vital : changer les batteries, reconfigurer les drones, assurer la sécurité et préparer la prochaine envolée. « C’est un marathon, mais avec 7 00 drones sur site, tout est pensé pour ne rien laisser au hasard. »
Un virage artistique et européen : l’évolution d’Allumee
Depuis son premier spectacle au festival Bourdonner en Bourbonnais, en Allier, la petite entreprise a pris un envol fulgurant. Désormais, huit artistes œuvrent en interne à inventer de nouvelles écritures célestes. « Notre force, c’est l’audace artistique, la volonté de ne jamais faire deux fois la même chose. »
La reconnaissance à Lyon s’est doublée d’ambitions européennes : Allumee s’est implantée en Italie depuis juin 2025. Un choix de cœur autant que de raison : « Ferrari, c’est mon nom, et ma femme porte la culture italienne. Mais c’est aussi le choix d’un marché européen à la hauteur de nos rêves. »
Demain, la lumière autrement : l’avenir du spectacle de drones selon Allumee
À l’horizon, ce qui se profile, c’est à la fois la démocratisation et la sophistication de grands shows multimodaux. Des spectacles plus courts, de 100 à 200 drones, et accessibles à tous. « Demain, il s’agira de mêler drones, projections, mapping, fontaines, lasers, pyrotechnie… Créer une expérience totale, émotionnelle, qui transcende le simple show lumineux. »
Car la lassitude ne les guette pas, selon Édouard Ferrari. Bien au contraire. « C’est comme un film d’animation ; il y a autant de façons d’émouvoir que d’artistes pour les imaginer. L’essentiel, c’est de mettre la technologie au service de l’histoire et de l’émotion. »
Dialoguer avec le passé et le futur : drones, pyro, et la magie du vivant
Alors que certains pyrotechniciens arguent du manque de proximité, voire d’humanité, dans les spectacles de drones, Édouard Ferrari assume sa vision : « La magie, c’est la palette d’outils au service d’une histoire. On mélange déjà pyrotechnie et drones, pour tirer le meilleur des deux univers. »
D’un conte de Noël pour enfants à une fresque nocturne pour la Fête des Lumières, Allumee entend rester à la croisée des disciplines, en quête de surprises et d’émerveillements inédits. Le tout dans une écriture qui s’accorde à l’identité de chaque lieu et de chaque moment.
Vocation pour le spectacle de drones : le métier d’Édouard Ferrari chez Allumee
Derrière chaque grande œuvre lumineuse, il y a d’abord un artisan, un créateur de lien entre technologie, poésie visuelle et émotions collectives : Édouard Ferrari. « Je suis le fondateur d’Allumee. Mon rôle, c’est de porter toute une équipe dans l’imaginaire, dans la narration, dans le défi technologique. » Il impulse la direction artistique, imagine des histoires qui s’élèvent littéralement dans le ciel, tout en coordonnant une équipe multidisciplinaire. Dans cette compagnie de spectacle de drones, l’humain et la passion priment à chaque étape du processus, de l’ADN du projet à la mise en scène de chaque drone.
Un parcours dans la lumière : autres œuvres visibles au parc avant et après le spectacle
La Fête des Lumières 2025 au parc de la Tête d’Or, c’est bien plus qu’un show de drones, c’est un parcours sensoriel dans la ville.
Alors, avant d’assister à l’envolée du lac, les visiteurs pourront découvrir les totems lumineux de Pitaya, véritables sculptures de lumière contemporaine.
Après le spectacle de drones, l’allée vers la sortie, vous déambulerez le long des statues d el’œuvre sculptée représentant Le Chat de Geluck, drôles et tendres silhouettes éclairées. Ils prennent possession du parc en contrepoint du ballet aérien.
Invitation à L’Éveil des Lumières
L’Éveil des Lumières, c’est la promesse d’une rencontre bouleversante entre technologie, art et héritage, portée par un collectif passionné. Édouard Ferrari, avec la sincérité du rêveur devenu guide de lumière, résume d’une phrase l’enjeu : « Il s’agit de raconter, une nouvelle fois, la formidable histoire de la lumière, pour qu’au moins, le temps d’une nuit, Lyon regarde le ciel autrement, ensemble. »
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