Bistro Le Valois, pour un brunch hors du centre de Montréal

Situé dans le nouveau quartier HOMA, abréviation de Hochelaga-Maisonneuve, le bistro Valois est une bonne table à retenir. Il est implanté place Simon-Valois, dans l’un des vieux quartiers populaires du nord de Montréal. Plus exactement à l’angle de la rue Ontario Est qui viens de la place des Arts, à six kilomètres d’ici quand même. A l’intérieur, je découvre un petit cocon douillet en boiserie de cerisier. L’architecte canadien Luc Laporte – 1942-2012 – a conçu l’aménagement du bistro Le Valois. Sur la droite de l’entrée, un vestiaire dans le renfoncement des parois m’invite à déposer mes vêtements chauds.

Ciel de vitrail

La brasserie s’organise tout en longueur avec un vitrail coloré en menuiserie de cerisier au plafond.

Des carreaux de verre diffusant blanc, jaune d’or, orange, rouge, vert printemps et bleu primaire, inondent l’espace et lui donnent une légèreté peu courante. Ce vitrail occupe tout l’espace au-dessus du bar.

Il déborde au-dessus de l’allée qui traverse le restaurant, le longeant des cuisines jusqu’aux toilettes.

Le vitrail se retourne sur un carreau et demi au plafond supérieur laqué blanc. Côté façade, ce vitrail revient aussi sur un carreau et demi de hauteur, comme un écho luminescent et coloré.

Au-dessus du bar, le calepinage du vitrail emploie la diagonale créant un peu de dynamique sur ce point focal.

Pour augmenter l’impression d’espace, derrière le bar, un miroir incliné à 30° environ reflète l’espace intérieur.

Eclairage incandescent

Côté technique, des lampes à incandescence, voire fluo-compacte, semblent être installées derrière le vitrail selon une trame aléatoire.

Elles créent des halos de lumière laissant apercevoir la texture du verre mais aussi les ombres des cornières métalliques perforées en L qui soutiennent le poids du vitrail en verre.

A part la lumière naturelle, le vitrail est presque la seule source de lumière artificielle dans le bistro. Seule une sculpture avec deux globes diffusant très rétro est installée face au bar. Elle apporte aussi un peu de lumière à la salle du restaurant.

Une rénovation avec des LED pourrait être envisagée prochainement.

Dans l’assiette

Je vous recommande les plats suivants qui sont tout simplement délicieux :

• Le Valois : deux œufs, saucisse de Montbéliard, bacon, fèves au lard et pain au choix.

• Pain doré de brioche à la crème d’érable maison.

• Café au sirop d’érable avec sa chantilly.

Si l’architecte Luc Laporte est connu pour plusieurs intérieurs de restaurants à Montréal, le Valois surprend encore de nos jours par son ambiance moderne. Aller y manger pour juger vous-même, mais attention, en québécois, le mot déjeuner veut dire petit-déjeuner. Idem pour le dîner qui correspond à notre repas de midi et le souper, dès 19h. Bon appétit !

Comment y venir ?

Pour accéder au bistro Le Valois, rien de plus facile. Prenez la ligne verte n°1 du métro depuis la place des Arts, le cœur de Montréal. Descendre à Joliette ou Pie-IX, ce deuxième arrêt est un peu plus loin, mais il vous laisse à côté du stade olympique de 1976. Ensuite, faire une petite balade à pied de 800 mètres. En 10 minutes, rien de tel pour ouvrir l’appétit et se réchauffer autour d’un bon brunch ensuite.

Lors de mon voyage pour Montréal en Lumière en février dernier, la neige avait recouvert d’une fine pellicule l’espace urbain. Un instant magique le dimanche matin et une luminosité très forte venant des vitrages à l’intérieur !

Approfondir le sujet

• Brasserie Le Blumenthal, pour un déjeuner à Montreal
• Recettes de cuisine de l’Atelier de Joël Robuchon de Montréal
• Montréal en Lumière : coup de projecteur sur la ville