Lumières nocturnes de Annecy Paysages 2020

5ème édition de Annecy Paysages 2020, l’événement artistique de l’été à voir en Savoie jusqu’à fin septembre. N’oubliez pas de rester une nuit aussi. Ses lumières nocturnes sont un simple jeu d’ombres et de matières.

« Annecy paysages, c’est une autre forme de rapport à la culture et à l’art dans l’espace urbain, une forme qui demande à prendre son temps, une forme qui réinterroge la place de l’individu dans la nature mais aussi sa place dans le collectif et la question de son statut : consommateur ou acteur de cette culture ? C’est aussi une série d’interrogations en forme d’essais sensibles sur la place de la nature et de l’art dans le développement urbain ».

Salvador Garcia, directeur artistique d’Annecy paysages

Implantations, de Bob Verschueren

Autour d’un tronc et s’une souche d’épicéa, Implantations est une cité pour oiseaux, un « arbre-immeuble » utopique de l’artiste belge, Bob Verschueren.

Un projecteur unique placé dans un arbre à proximité révèle la multitude de nichoirs avec une lumière ponctuelle.

Wicker Pavilion, de Didzis Jaunzems

Structure en bois et cônes traditionnels d’osier de 8 mètres de diamètre et 3 mètres de haut, Wicker Pavilion est un espace de repos conçu par l’architecte et scénographe letton, Didzis Jaunzems. Elle se joue de l’ombre et de la lumière en contre-jour.

De même que la précédente installation, un projecteur unique est placé dans un arbre. Il arrose l’ensemble de la structure côté hôtel de ville d’Annecy.

Pavilion Uguns, de Didzis Jaunzems

Un deuxième pavillon en bois de pin de 6 mètres de diamètre et 6 mètres de haut occupe le centre des jardins de l’Europe. L’esprit du pavillon fait référence à la dynamique, à la fluidité et à l’ombre du feu. Lumières nocturnes.

L’éclairage encastré dans la pelouse du jardin apporte une lumière rasante sur les dizaines de pièces de bois assemblées entre elles pour former neuf éléments remarquables.

De jour comme de nuit, entre ombre et lumière, les éléments de bois prennent l’apparence de flammes géantes.

La Haie d’honneur, de Bob Verschueren

Dix troncs d’arbres sont assemblés deux à deux, plantés dans la terre, racines en l’air.

Comme une haie enjambant l’allée du jardin, l’artiste transforme les arbres morts des forêts d’Annecy en œuvre d’art.

Un hommage au public qui est invité à traverser l’installation.

Des projecteurs encastrés sont placés au pied des troncs pour souligner l’élévation. Dommage qu’un mat d’éclairage piétonnier du jardin à gauche soit très éblouissant pour regarder l’installation.

FADING #5, une histoire d’apparition, de Sophie Laly

Sur l’île des cygnes qui jouxte les jardins de l’Europe, une maison apparaît à la nuit tombée. Une installation vidéo de la réalisatrice et artiste vidéaste française, Sophie Laly.

L’installation s’inspire du folklore islandais, où la croyance veut que les elfes, gnomes et autres trolls vivent et construisent leurs villes dans la nature.

Selon l’angle du visiteur par rapport à l’axe du vidéo projeteur, la maison disparation et s’évanouit dans les mystères de la nuit. Lumières nocturnes.

Un seul regret : la faiblesse de la luminosité de l’écran. En effet, les feuilles des arbres de cette île annécienne qui reçoivent cette projection d’images ensorcelantes sont sombres et absorbent beaucoup la lumière. Deux vidéoprojecteurs en dual auraient, sans doute, été une meilleure option technique pour ajuster le niveau d’éclairement au matériau-écran naturel.

Pont des Amours, de Jean-Pierre Gantheil

Entre les jardins de l’Europe et le champ de Mars, suivi du Pâquier, un éclairage pérenne retient mon attention. Il s’agit de la mise en lumière du pont des Amours, de Jean-Pierre Gantheil, Omnilum, dont le Syane est maître d’oeuvre. Un subtil mélange de lumières nocturnes.

Les « quatre lanternes aux abords du pont sont équipées de produits spéciaux assurant un éclairage fonctionnel vers le bas avec quatre diode 3W en ambre et un éclairage dynamique à l’intérieur de la lanterne avec 3 modules RGBK en 3W » explique LEC qui a fourni les luminaires.

Out/Elodie, de Elsa Tomkowiak

Six sphères gonflables en PVC de 4,5 mètres de diamètre sont comme posées sur l’eau le long de la promenade d’Albigny par l’artiste de Douarnenez, Elsa Tomkowiak.

C’est un hommage au spectrographe qui a permis de découvrir la première exoplanète et de capter les variations du spectre lumineux du soleil. Mais ces lumières nocturnes à Annecy ne sont pas sidérales…

Chaque sphère est éclairée par un projecteur submersible placé à son pied. L’effet lumière aurait peut-être été plus intéressant en se plaçant sous les ballons ou en contre-jour.

Panorama sur Annecy et son lac, au crépuscule

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