Reportage photo

Lumière vue de l’espace depuis la Cupola par Thomas Pesquet

Phénomènes lumineux naturels en regardant vers la Terre, à l'horizon ou dans l'infini. Thomas Pesquet depuis l'ISS et ses partages sur les réseaux sociaux.

Lumière vue de l’espace. A bord de l’ISS depuis le 20 novembre 2016, Thomas Pesquet tourne autour de la terre à la vitesse de 28000 km/h. Ses nombreux clichés ont vocation à nous émerveiller, et aussi à nous faire réfléchir sur notre planète et son infime fragilité. Nouvelle sélection de clichés qui font vibrer notre fibre lumineuse.

Après les villes de nuit, qui nous montraient la fascinante et diabolique beauté de la pollution lumineuse due à l’activité humaine, attardons-nous sur d’autres phénomènes lumineux naturels en regardant vers la terre, à l’horizon, ou dans l’infini.

La terre vue de la Cupola

Depuis la Cupola, entre le noir infini et la planète bleue, avec une capacité d’avoir tout autant une vue plongeante à Nadir :

Qu’une vision rasante sur la courbure de l’horizon à 360°…  Il y a de quoi voir, découvrir et s’émerveiller sur chaque cliché. On comprend mieux les raisons de l’Overview effect des Astronautes.

Terminateur

C’est le nom donné à cette ligne fictive, qui sépare les faces éclairée et non éclairée de notre planète. Terminateur prend ici tout son sens. En la franchissant 16 fois par jour (oui 16 levers et 16 couchers de soleil ! ), l’équipe de l’ISS a de quoi faire des clichés d’une poésie remarquable.

Il faut imaginer le spectacle incroyable de ce jaillissement de lumière.

Coucher de soleil #SunsetChallenge

Vous avez fait l’expérience du coucher de soleil qui s’évanouit avant d’avoir pu attraper votre appareil photo ? A 28 000 km/h , c’est forcement encore plus compliqué… 5 secondes séparent ces deux clichés.

La station Spatiale Internationale étant un espace avec finalement peu d’ouvertures (et organisé selon un rythme physiologique « humain »), il faudrait imaginer les effets des perturbations du rythme circadien (qui dans ce cas ne pourrait plus être appelé ainsi) avec une alternance et une exposition aussi rapides (un cycle dure 45 minutes), là où le corps humain doit attendre plusieurs heures de jour ou de nuit pour déclencher les productions de mélatonine, sérotonine et testostérone.

Aurores boréales en lumière vue de l’espace

Il aura fallu attendre un peu dans le voyage de Thomas avant qu’il ne nous livre ses premières images de ces mouvements de particules solaires à haute énergie en interaction avec le champ magnétique de la terre. Mais ces clichés valent le détour, surtout que la hauteur de vue (400 km) nous en fait comprendre l’étendue.

Quand l’ombre révèle le paysage

Parfois en creux comme dans la vallée des Alpes.

Parmi mes clichés favoris, on reconnaît ici en négatif la silhouette si caractéristique du Mont Saint-Michel.

Et tout aussi magique les 348 mètres de Uluru (Ayers Rock), rocher sacré au cœur de l’outback australien sous la lumière du couchant.

La Lune

Voit-on la lune de la même façon depuis l’ISS ? A quelque chose près, oui, les phases et la taille sont les mêmes car L’ISS n’est finalement qu’à 0,1% de la distance Terre-Lune.

Donc Thomas a pu également profité de la Super-Lune du mois de décembre dernier.

Nuages

Vu de haut, l’éclairage des nuages donne également une épaisseur au paysage.

Malheureusement trop peu d’images des orages. Mais le spectacle vu de dessus semble être magique.

Les reflets solaires

Souvent utilisés par Thomas Pesquet pour « lire » et se repérer dans le paysage, les reflets solaires sur l’eau permettent d’identifier fleuves et lacs par effet de contraste.

Depuis le retour sur terre de deux astronautes, l’ISS est passée à la Mission51. Le retour de Thomas Pesquet prévu initialement le 15 mai pourrait être retardé au 2 juin. De quoi nous fournir encore d’autres très beaux clichés et un nouveau post. A suivre…

WeMap a réalisé une cartographie des images prises par Thomas Pesquet.

Vous pouvez suivre :

Vous voulez voir passer l’ISS ? Utilisez les apps IssFinder pour iOs et IssFinder pour PC.

Photo en tête du billet : Thomas Pesquet

Approfondir le sujet

Équipe du projet

Astronaute Thomas Pesquet

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Concepteur lumière et gérant de l’agence L’Acte Lumière depuis 2001, Jean-Yves Soëtinck est dans le monde de l’éclairage depuis 1997, et noctophile depuis bien plus. Ses centres d’intérêt sont l’espace urbain, la portée culturelle de la lumière et sa touche de magie, de l’éclectisme, de la poésie nocturne et la part d’ombre en toutes choses.
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