Eurovision 2025 : de la chanson à l’éclairage scénique LED
Plus que jamais, l’Eurovision 2025 impressionne. Tout d’abord par la variété des performances des chanteuses et chanteurs. Cette édition offrait une diversité plus grande encore dans les styles musicaux. Ensuite, par la scénographie et l’éclairage scénique LED mis en œuvre. Une vraie cage de scène a été bâtie dans l’aréna dédiée au concours de la chanson cette année. Elle se compose d’un cadre, d’une scène, de ponts lumière et d’un fond lointain. Ce dernier était composé de montagnes, d’un écran géant et d’une trame lumineuse, comme si les coulisses s’ouvraient sur le public. Alors, pour fêter les 10 ans d’articles sur l’évènement TV annuel européen, j’ai fait le déplacement à Bâle en Suisse. L’occasion d’interviewer les hommes et femmes clés de l’équipe de production ESC 2025. Ils travaillent dans l’ombre des talents qui chantent et dansent, mais sont pourtant essentiels à la réussite du show. J’ai nommé, mesdames et messieurs :
- Damaris Reist, directrice adjointe de la production ;
- Keara Gutzwiller, assistante de production ;
- Peter Aellig, directeur technique de la diffusion TV ;
- Florian Wieder, scénographe ;
- Tim Routledge, concepteur lumière ;
- Markus Brockmann, ingénieur du son.
Dans cet article, vous allez découvrir l’envers du décor d’une production télévisuelle hors norme. Quels sont les choix artistiques de l’équipe ? Comment l’éclairage scénique participe-t-il au show TV ? Quelles sont les innovations techniques mises en œuvre ? Quels sont les écrans LED utilisés ? Comment est réalisée la machinerie du spectacle ? Quelle est la scénographie lumière de la chanson gagnante 2025 ?
Entrez par la grande porte sur le plateau TV et découvrez les fondements d’une scénographie spectaculaire et lumineuse. Bravo l’équipe !

Au sommaire
- Interview de Florian Wieder, scénographe de l'Eurovision 2025 pour la chanson
- Interview de Tim Routledge, lighting designer de l'éclairage scénique
- Dimensions du plateau TV de l’Eurovision 2025
- Chiffres de la production et de la diffusion TV, Eurovision 2025
- Photos de la régie lumière, écran LED et de la télédiffusion
- Eurovision 2025 gagnant : Autriche, Wasted Love par JJ
- Eurovision 2025 : France, Louane, maman, 7e place
- Merci pour l’accueil à l’Eurovision 2025 !
- Approfondir le sujet
- Commentaires

Interview de Florian Wieder, scénographe de l’Eurovision 2025 pour la chanson

Quel était le défi dans cet aréna de Bâle ?
Florian Wieder : Le plus grand défi était que le plafond ne pouvait pas supporter de poids. Tout ce que tu peux voir dans les airs est soutenu par le sol. Nous avons décidé d’opter pour quatre jambes en treillis massifs. Deux d’entre eux sont cachés derrière la structure de la trame 3D et l’écran LED. Les deux jambages de la scène sont incorporés dans le cadre. Je pense que nous avons trouvé une façon très élégante de contourner visuellement ce problème.

Si l’on ne le sait pas, on imagine que c’est qu’une grande arche…
Florian Wieder : Oui, nous en avons fait une pièce du design qui domine l’espace scénique. L’idée du cadre/boîte aux lettres fonctionne très bien dans le lieu.
Comment transformes-tu le concept en réalité ?
Florian Wieder : Le design n’a presque pas changé depuis la toute première ébauche jusqu’à ce qui se trouve maintenant dans le lieu. Il n’y a eu que des changements mineurs. Notre objectif est toujours d’amener le public au plus près des talents sur la scène. Pour cela, nous avons créé deux fosses d’audience à gauche et à droite, entre la scène principale et le cadre.

Dans notre version initiale, nous avions un troisième espace de performance qui était intégré. Il s’est avéré que cela prenait trop d’espace pour le public. C’est pourquoi nous l’avons réduit à deux scènes.
Quelles sont les dimensions de la scène ?
Florian Wieder : La scène principale mesure environ 15 mètres de large et 14 mètres de profondeur. Elle est conçue dans une perspective forcée.

Il y a une deuxième scène incorporée dans le cadre, l’une des pièces emblématiques dominant le lieu. Celle-ci mesure 24 mètres de large et 3,5 mètres de profondeur. Les deux zones sont reliées par une piste.
Comment la scène est-elle fabriquée en écran LED ?
Florian Wieder : En ce qui concerne les luminaires et les jouets, nous avons incorporé des LED dans le sol. C’est un produit de sol brillant. Dans ce cas, il s’agit du Roe Black Marble. Lorsqu’il n’y a pas de contenu d’écran sur le sol, c’est un noir brillant.

En fonction du contenu, tu peux modifier la forme et l’apparence de la scène. Tu peux révéler certaines zones et en faire disparaître d’autres, ou inonder toute la scène de contenu.
Comment le fond de scène est-il construit en multicouche ?
Florian Wieder : Nous avons notre énorme écran LED, qui est un produit transparent. Nous avons décidé d’opter pour le Roe Vanish 8. C’est l’un des meilleurs produits en matière d’écrans LED transparents.

Derrière l’écran LED, il y a une énorme structure en trame 3D multicouche.
Toute cette structure de réseau est active et équipée d’appareils d’éclairage et de produits LED.

Nous pouvons révéler la trame ou la perdre complètement. Cela nous donne beaucoup de flexibilité, car nous pouvons en tirer de nombreux aspects différents.

Qu’en est-il des montagnes suisses sur la scène ?
Florian Wieder : Mon intention était de proposer un design qui ait une approche physique et théâtrale.

En termes de concept, l’un des principaux éléments, ce sont ces deux couches de montagnes. Nous faisons du video mapping sur les montagnes. Ça fonctionne plutôt bien.

Peux-tu en dire plus sur le cadre de scène ?
Florian Wieder : Nous avons créé cette énorme boîte aux lettres, un cadre 3D massif recouvert de LED et de luminaires qui y sont attachés.


Que se passe-t-il pour les ponts lumière au-dessus de la scène ?
Florian Wieder : Ils fonctionnent comme une sculpture cinétique. Nous y avons installé plusieurs luminaires différents. Certains sont plus linéaires et architecturaux, mélangés à des luminaires conventionnels.

D’une chanson à l’autre, l’espace scénique change totalement de look…
Florian Wieder : Ce qui est intéressant, c’est que tu peux créer des moments intimes en baissant le plafond.

Tu peux réaliser différentes formes : il peut s’agir d’un toit ou d’une arche, selon le besoin.

L’aréna est-il plus petit par rapport aux années précédentes ?
Florian Wieder : Si je vois les choses du point de vue du public, il est petit parce qu’ils ne peuvent pas accueillir autant de personnes qu’ils le souhaitent.
Je pense que pour la production, l’échelle de la salle est correcte. C’est énorme à la télévision. Cela vient avec quelques effets scénographiques.

Ainsi, si tu regardes du point de vue de la scène, tout est construit comme une sorte de fausse perspective pour faire paraître le lieu un peu plus grand. Ça a l’air super à la caméra. L’émission est principalement regardée à la télévision, mais c’est aussi génial pour les gens dans la salle.
Utilises-tu certaines innovations dans la scénographie ?
Florian Wieder : Les gens me demandaient s’il y avait des choses que l’on n’avait jamais utilisées auparavant. Ma façon de travailler a une approche créative. Je ne suis pas motivé par la technologie. L’idée vient en premier, puis je commence à réfléchir aux solutions techniques et à la meilleure manière de les exécuter. Pour moi, le plus important, c’est ce que le produit peut faire et si c’est le bon outil pour soutenir la création.



Tim a intégré de tout nouveaux produits d’éclairage. Des trucs super intéressants. La façon dont il les utilise est tout simplement incroyable. L’effet est étonnant. On dirait qu’il plie la lumière, ce qui est physiquement impossible.

Redécouvres-tu ta scénographie d’une manière inattendue ?
Florian Wieder : J’ai vu beaucoup de looks inattendus, parce que j’ai vu toutes les performances en action. Donc, lorsque tu abordes le concept d’un show comme celui-ci, un point important est de trouver un look signature emblématique.

L’autre chose importante est de créer le meilleur terrain de jeu possible pour les délégations. Leur donner un espace plein d’opportunités pour toutes les choses incroyables qu’ils proposent. Certains d’entre eux ont besoin d’un peu plus de soutien, d’autres n’ont pas besoin d’aide parce qu’ils savent exactement ce qu’ils recherchent. J’ai été emballé de voir combien d’idées différentes les délégations ont proposées.


Comment l’éclairage joue-t-il dans ta scénographie ?
Florian Wieder : Tim et moi avons réalisé une merveilleuse collaboration sur ce projet. Ma scène ne fonctionnerait pas sans ce qu’il fait – c’est la même chose dans l’autre sens. C’est un concepteur lumière incroyablement talentueux et c’est formidable de voir comment il a donné vie à notre plateau. L’enjeu de l’émission est la diversité. Ainsi, chaque performance doit être différente. Nous essayons d’en tirer autant de looks différents que possible. Tim a fait un travail incroyable !

Pourquoi la scénographie est-elle si importante dans un show TV ?
Florian Wieder : L’Eurovision est un spectacle calme et complexe. Tu dois donc faire les choses correctement dans un monde idéal pour tout le public. La scénographie est super importante, car elle donne en quelque sorte une identité au spectacle. Mais il y a tellement d’autres choses qui doivent fonctionner lorsque tu le fais en public !

L’un de nos objectifs les plus importants est toujours la connexion entre les fans et les talents. Parce qu’il y a des fans à chaque émission, mais ils sont particulièrement enthousiastes ici. Il suffit de les rapprocher le plus possible pour qu’ils soient ensemble. C’est quelque chose de très important à la télévision.

Ainsi, nous créons toute l’empreinte, par exemple avec cette poche du public. Il y a toujours des gens au premier plan. Tu les vois systématiquement. Cela permet au réalisateur de montrer facilement ce lien entre le public et les talents. Une des choses importantes du concept, c’est de ressentir cette énergie dans le lieu, que quelqu’un a capturée par la caméra.
Propos recueillis dans la halle Saint-Jacques de l’Eurovision 2025, à Bâle, le 14 mai, par Vincent Laganier.

Interview de Tim Routledge, lighting designer de l’éclairage scénique

Quels effets de lumière crées-tu pour le concours de l’Eurovision ?
Tim Routledge : Je crée chaque look du show. On commence par le décor, le design de Florian. Un de mes rôles, c’est d’intégrer l’éclairage et de faire fonctionner le décor avec la lumière devant la caméra, et aussi pour toutes les performances. Chaque chanson est différente.

Nous sommes généralement dans de petites salles et nous étendons virtuellement ce lieu de spectacle. Nous devons trouver différentes façons de changer l’étendue de l’architecture pour chaque performance.

Comment as-tu intégré la lumière dans la scénographie ?
Tim Routledge : Florian avait créé le concept d’une trame 3D et d’un cadre. Nous avons parlé ensemble de la distance que nous pourrions mettre ici. Je voulais placer des stroboscopes puissants et des lumières mobiles entre les deux. Nous l’avons fait ensemble pour définir jusqu’à quel point nous pourrions contribuer. Nous n’avons pas seulement fait le cadre précédent – qui n’était que de la vidéo – parce que c’était ennuyeux. Donc, la lumière que j’aime, c’est celle qui est caché dedans.

La partie suivante de la scène, c’est ce qui se passe entre l’écran et le cadre. C’est ma propriété, ma place pour jouer pleinement. Nous avons utilisé une trentaine de poutres triangulées qui bougent ; on les appelle les ribs (les côtes en français). Ils créent, descendent et montent pendant le spectacle. Nous avons 24 ribs. Ils sont divisés au milieu, de sorte qu’ils peuvent voyager. Ils peuvent se déplacer à n’importe quelle vitesse, dans n’importe quel angle, se tordre et tourner.

Il y en a aussi des deux côtés de la scène…
Tim Routledge : Oui, nous avons aussi les 6 longues perspectives en poutres triangulées. Ils s’étendent de l’avant-scène à l’écran principal au lointain.

Nous déplaçons simplement ces ribs et cela attire l’attention sur la scène. Donc cela fait presque une cage de scène.

Toutes les lumières au-dessus du sol de la scène ont également des treuils. Ils peuvent venir à 0,5 mètre du sol.

Ainsi, on peut cacher les lumières en les déplaçant un peu pour danser, ou les rendre cool et faire un style rock. Il y a beaucoup de choses qui bougent.

Qu’en est-il du cadre de scène ?
Tim Routledge : Le cadre est éclairé par des Tornado. Chaque luminaire a cinq têtes à l’intérieur.

D’un bord à l’autre, tout autour, ils créent ce « portail de lumière ». Pour la prise de vue d’activation, [N.D.L.R. Le lancement de la chanson], ils font le job. Nous les utilisons pour habiller ce tunnel de lumière, donc nous les avons de face et à l’arrière, ainsi que de chaque côté, pour pouvoir faire un contrechamp.

Nous avons des pixels lumineux intégrés. C’est le même stroboscope que nous utilisons pour la trame 3D. Ceux-ci sont à l’intérieur, verticalement. Ce cadre ne fait que changer de couleur.


Nous avons aussi les Tornado dans les 6 longues perspectives en poutres triangulées pour pouvoir faire un truc cool. Ainsi, lorsque vous en avez cent dans une ligne, il est possible de faire des vagues cool comme dans l’océan.

Les ribs bougent aussi pendant certaines chansons ?
Tim Routledge : Il n’y a pas de projecteurs fixes. Tous les individuels sont motorisés avec un pan et tilt [N.D.L.R. Une rotation possible en panoramique à 360° et en inclinaison à 180°].

Chaque rib est-il composé des mêmes éclairages ?
Tim Routledge : Je pense qu’il y a trois cents motifs. Chacun est composé de cinq lumières individuelles. Chacune peut effectuer un panoramique, une inclinaison, changer de couleur et zoomer pour réduire ou agrandir les faisceaux individuellement. C’est-à-dire que quand tu en as 300 fois cinq, tu as 1 500 lumières, c’est fou !

Il y en a également qui sont alignées sur un côté des ribs
Tim Routledge : Ce sont des lumières pixellisées. Tu as cela dans la trame et dans le cadre. Ce sont des stroboscopes de haute puissance, deux lignes, et au milieu des blancs de haute puissance. Ainsi, on peut faire un espace stroboscopique cool and clean.

Comment les montagnes suisses sont-elles éclairées ?
Tim Routledge : La montagne est comme un objet physique. C’est une scène faite maison. À l’écran TV, tu as la montagne physique et la montagne numérique. Elle peut donner deux couches avec du contenu vidéo.

Devant les montagnes physiques, des vidéoprojecteurs projettent du video mapping sur la face côté public.

Nous avons également intégré une ligne de projecteurs et tout le matériel derrière, plus un grand volume de lumière qui vient d’en haut pour augmenter l’impression tridimensionnelle.

Ces montagnes servent aussi à cacher les coulisses. En résumé, elles ont deux objectifs.

Quelle est la taille du système de contrôle de l’éclairage scénique ?
Tim Routledge : Nous créons un immense terrain de jeu de lumière avec 4 500 lumières. Avec 850 chaînes Univers, nous sommes le plus grand système de contrôle d’éclairage utilisé sur le show.

Quels projecteurs utilises-tu pour la scène ?
Tim Routledge : Nous avons beaucoup de Claypaky Arolla Aqua. Des Robe iForte en raison du changement des visages ; c’est la plus belle lumière sur les gens et sur la caméra. Nous avons aussi des Robe SVB1 et des GLP Creos qui sont tout neufs. Des Ayrton Kyalami, des ACME Tornado et des Claypaky Sharpy X.

Comment sélectionnes-tu les projecteurs ?
Tim Routledge : Un fournisseur d’éclairage de Londres procure tout l’équipement. Nous avons également quelques partenaires techniques chez Ayrton, ACME, Claypaky et GLP, qui fournissent gratuitement quelques équipements. Une partie des ribs a été fournie comme un sponsoring.

Quel type d’écran est utilisé pour le fond de scène ?
Tim Routledge : Un Roe Vanish 8, c’est un écran semi-transparent. Il a un pas de pixel de 8,9 mm, ce qui signifie que l’écran disparaît. Il prend toute la largeur de l’arrière-scène et rend l’écran dimensionnel. Nous réfléchissons beaucoup à la diffusion du contenu à travers la lumière avec des pixel maps qui créent une vague entière lumineuse à l’aide de contenus vidéo.

Quel genre de chanson préfères-tu dans ta conception lumière ?
Tim Routledge : Parfois, c’est celle qui a le moins de lumière. La performance de l’Autriche est magnifique. La France est très théâtrale.

Parfois, c’est la performance où tu éteins tout. Nous avons donc 4 500 lumières, mais nous ne les utilisons pas tout le temps. Ce serait trop et complètement fou. Donc, c’est bien d’avoir ces moments où tu prends juste six lumières et tu pars de rien. C’est tellement cool.
Pourquoi as-tu autant de faisceaux traceurs dans le show ?
Tim Routledge : Les faisceaux sont serrés sont nets et percutants devant la caméra. Ils te donnent beaucoup d’espace négatif entre le faisceau et le fond.

Il y a une dizaine d’années, c’était une grande tendance de toujours utiliser des faisceaux. J’aime bien faire un mélange. Nous avons donc tendance à utiliser des faisceaux hybrides. Nous pourrions aussi faire avec de gros gobos ou de grands projecteurs. Nous aimons utiliser des luminaires qui peuvent faire plus d’une chose.
Propos recueillis dans la halle Saint-Jacques de l’Eurovision 2025, à Bâle, le 14 mai, par Vincent Laganier.

Dimensions du plateau TV de l’Eurovision 2025
Cadre de scène
- Largeur : 24,2 m
- Hauteur : 14 m
- Profondeur : 1,6 m
Hauteur de l’espace scénique
- Hauteur de la scène : 2 m
- Hauteur des ponts lumière : 14 m
- Hauteur sous le toit du hall : 17 m
- Hauteur dynamique des ponts lumière par rapport à la scène : de 0,5 m à 12 m

Scène principale parallélépipédique
- Largeur : 14,8 m
- Profondeur : 13,6 m
- Hauteur : 2 m
Passerelle scénique jusqu’au cadre
- Longueur : 8,5 m
- Largeur : 4,8 m
Scène secondaire sous le cadre
- Largeur : 3 m
- Longueur : 24,2 m

Décor des montagnes
Côté cour et côté jardin de la scène
- Largeur : 23,5 m
- Hauteur : 9,3 m
Rampes d’accès à la scène
Pour les chanteuses et chanteurs et accessoires scéniques
- Largeur : 3,5 m
- Longueur : 14,3 m en deux volées

Écran LED en fond de scène
- Largeur: 48, 4 m
- Hauteur : 11,6 m
Trame lumineuse derrière l’écran LED
- Profondeur : 2,6 m
- Trame de lumière : 3 m environ
- Cube lumineux : 7 x 7 m

Chiffres de la production et de la diffusion TV, Eurovision 2025
- 22 caméras de diffusion, dont 7 sans fil et 2 systèmes aériens.
- 4 500 luminaires utilisant principalement des LED et laser.
- 16 vidéoprojecteurs pour le vidéo mapping sur les montagnes.
- 330 000 canaux d’éclairage.
- 2 km rubans LED programmables.
- 15 km d’échafaudages soutenant la scène.
- 8 km de câble en fibre optique alimentent le spectacle.
- 8 km de câble IP pour la transmission informatique.
- 42 secondes pour les changements d’accessoires de scène.
- 30 machinistes et accessoiristes.
- 5 semaines de préprogrammation pour la conception lumière.
- 100 points de feu pyrotechniques.
- 8 types d’effets spéciaux intégrés à la scène.

- 2000 m² d’espace scénique.
- 750 m² de mur d’images LED.
- 200 m² de sol LED.
- 350 m² de décor de montagnes.
- 150 haut-parleurs.
- 100 micros sans fil.
- 250 oreillettes utilisés simultanément.
- 450 radios.
- 160 panneaux d’interphone.
- 90 unités mobiles Bolero reliant l’équipe.
- 250 personnes pour la production, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
- 3 shows TV soit 2 demi-finales et 1 finale du concours de la chanson.
- 6 répétitions et filages.
- 6 500 billets vendus par spectacle aux fans de plus de 83 pays.
- 35 000 billets vendus dans le stade de football St. Jacob-Park attenant le jour de la finale.

Photos de la régie lumière, écran LED et de la télédiffusion




Eurovision 2025 gagnant : Autriche, Wasted Love par JJ
Pour la finale de l’Eurovision, et parce que the show must go on, revenons sur la chanson gagnante 2025. Bravo à l’Autriche et au chanteur JJ de 24 ans qui a remporté le 69e Concours Eurovision de la chanson. Avec Wasted Love, la chanson a obtenu 436 points avec le vote du public. Johannes Pietsch, de son vrai nom, est déjà connu dans la musique classique. C’est la troisième victoire du pays. La précédant était en 2014.

Tout en noir et blanc, la chanson commence par un gros plan. Sur le visage du contreténor autrichien est éclairé en lumière latérale, passant de cour à jardin. Peu à peu, le cadrage de la caméra se fait plus large. On découvre qu’il est seul avec une lampe porteuse sur un radeau abandonné.

Sur le refrain, avec sa voix la plus aiguë, la musique devient un opéra lyrique. Des faisceaux de lumières en contre-jour scintillent. Sur l’écran en fond de scène des nuages blancs apparaissent entre les éclairs et le niveau de la mer ondule. À fréquence rapide, il dramatise l’action. Lorsque la voile blanche se déploie sur le mat de fortune, la tempête redouble. Les lumières latérales continuent de s’allumer et s’étreindre rapidement.

Vers la fin du morceau, la musique lyrique devient de la techno. Plusieurs phares monumentaux apparaissent sur l’écran LED. Ils projettent leurs lumières dans tous les sens.

La mer se déchaîne derrière le radeau. Le chanteur perd connaisse. Le plan de la caméra prend l’ensemble du fond de scène. La chanson se termine par un dernier rayon d’un phare qui éblouit l’écran.

Eurovision 2025 : France, Louane, maman, 7e place
Félicitations à Louane qui s’est classée en septième position du classement avec la chanson maman. C’est une magnifique direction artistique en scène avec une pluie de liège qui tombe du ciel.

Elle est l’œuvre du chorégraphe suédois Fredrik Rydman qui a été recruté par la délégation française pour l’occasion.

Elle symbolise le temps qui passe, tel un sablier qui s’écoule. À l’image de la transmission entre les générations, comme le cycle de la vie, Louane est devenue maman.

Seul contentement pour la candidate française malheureuse, Louane a remporté deux prix Marcel-Bezençon. Ils lui ont été décernés pour :
- la meilleure chanson de l’Eurovision 2025 par la presse,
- la meilleure performance artistique par les commentateurs.
Ces prix sont baptisés ainsi en l’honneur du suisse Marcel Bezençon, fondateur du concours de l’Eurovision en 1956.
Merci pour l’accueil à l’Eurovision 2025 !
Un grand merci à Damaris, Keara et Carla pour leur accueil à l’Eurovision 2025. Les interviews de Peter, Florian, Tim et Markus ont été courtes mais riches en partages d’une même passion pour la réussite du show TV. La première répétition de la seconde demi-finale à laquelle j’ai assisté mercredi après-midi a été incroyable. Idem pour la visite des coulisses de l’aréna avec la scène de l’ESC 2025. Cette immersion permet de mieux comprendre comment le concours est réalisé, mais aussi quel est son objectif premier : produire le concours Eurovision de la chanson avec des images télévisuelles de plus en plus impressionnantes. Pari réussi, une fois de plus. Vive l’édition 2026 !

Approfondir le sujet
Équipe du projet
Lieu
- St. Jakobshalle Basel
- Bâle, Suisse
Livres
Éclairage et lumière du IIIe millénaire, 2000-2050, un livre collector
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