Anolis éclaire la Cité Internationale des Arts à Paris

Niché au cœur du Marais, l’auditorium de la Cité internationale des arts entame une nouvelle ère. Après plus de 60 ans sans rénovation, cet espace dédié à la création artistique a bénéficié d’une métamorphose complète, alliant exigences techniques, patrimoine architectural… et lumière. Rénové en 2024-2025 par l’architecte Maria Godlewska, ce projet a notamment vu le jour grâce au soutien de la Ville de Paris et du ministère de la Culture.

Défi technique et architectural

Dès les premières esquisses du projet, l’équipe de maîtrise d’œuvre a dû composer avec une configuration particulièrement contraignante : une hauteur sous plafond limitée à trois mètres, des poteaux porteurs inamovibles, une dalle en pente issue d’un ancien parking. « On ne conçoit jamais une salle de spectacle dans des conditions aussi complexes », confie Maria Godlewska, l’architecte du projet.

Résultat : un véritable travail d’orfèvre a été mené pour redessiner les niveaux, retravailler l’acoustique, moderniser les équipements… tout en préservant l’âme du lieu. En particulier, le célèbre mur de briques ajourées, imaginé par le fondateur de la cité, Félix Brunau, qui a été soigneusement restauré et mis en valeur. Une initiative à laquelle Marie Le Goux, directrice générale adjointe, tient tout particulièrement, tant ce mur fait partie de l’histoire architecturale et émotionnelle de la Cité.

Lumière intégrée et expressive

Côté lumière, le projet a été confié à Yann Jourdan, ProjetScénie, collaborateur pour les réseaux scéniques et l’éclairage de la scénographe Caroline Cordier, ScenographiCC, en charge du projet. L’objectif : redonner à la salle une allure sobre, soignée, presque classique en apparence… tout en y dissimulant des capacités scénographiques de pointe.

« L’idée, c’était de créer une véritable identité visuelle, tout en intégrant la technologie sans la montrer », explique Yann Jourdan.

Pour répondre à cette exigence, la solution est venue des projecteurs Anolis. Les Ambiane MP111, encastrés au plafond, offrent une esthétique discrète et raffinée, tout en permettant une gestion DMX individuelle.

« Ils ne laissent rien paraître, mais ils sont capables de créer des ambiances complexes, dignes d’un théâtre ou d’un concert », souligne-t-il.

En complément, des Calumma XS ont été intégrés dans le plancher scénique. Orientables et performants, ils permettent à la fois de souligner les volumes muraux ou de créer des contreplongées dynamiques. Le tout, sans jamais éblouir le public.
« Ce sont des sources compactes, versatiles, avec une excellente colorimétrie. On peut passer d’un vocabulaire architectural à une écriture plus spectaculaire en un clin d’œil », ajoute-t-il.

Enfin, l’entrée de l’auditorium a elle aussi bénéficié d’une attention particulière. Le sas d’entrée a été équipé de projecteurs Ambiane SP 16 encastrés au plafond. Ces sources assurent à la fois les fonctions réglementaires de sécurité (éclairage d’évacuation et accessibilité) et participent à l’ambiance scénographique.

« Le sas peut ainsi devenir une véritable extension scénique, idéal pour les entrées de comédiens ou des installations immersives dès le seuil de la salle », précise le scénographe.

Outil au service des artistes

Pour Marie Le Goux, cette rénovation s’inscrit dans la mission fondatrice de la Cité internationale des arts : accueillir et accompagner les artistes du monde entier.

« Cet auditorium nous permet de montrer le travail de nos artistes en résidence chaque semaine. Il sert aussi à organiser des rencontres, des projections, des concerts, et il est mis à disposition pour la location. »

Avec ses 128 places, son orgue d’origine préservé et son ambiance à taille humaine, l’auditorium repensé conjugue patrimoine, fonctionnalité et modernité.

Projet pour aujourd’hui et pour demain

Au-delà de sa rénovation esthétique, l’auditorium s’impose désormais comme un espace de création modulable, prêt à accueillir la diversité des pratiques artistiques contemporaines.

« C’est un équipement professionnel, au cœur de Paris, dans un lieu chargé d’histoire et d’émotions. Les artistes vont l’adorer », conclut Marie Le Goux.