
Béatrice Helg : Géométries du silence au Musée Réattu
Du 5 juillet au 5 octobre 2025, le Musée Réattu à Arles accueille la plus vaste monographie jamais consacrée à l’artiste photographe suisse Béatrice Helg, intitulée « Géométries du silence ». Cet événement est une véritable odyssée esthétique, mêlant lumière, espace et une quête de l’invisible.
Béatrice Helg et la lumière, matériau essentiel de l’œuvre
La photographie de Béatrice Helg entretient avec la lumière une relation profonde et complexe. Pour l’artiste, la lumière n’est pas simplement un outil, mais le matériau même de son écriture visuelle.

« La photographie est une écriture de lumière – de l’obscur et de la lumière dans l’espace. elle me permet d’explorer l’invisible, l’insoupçonné, l’espace du dedans. C’est une autre manière d’appréhender, de questionner le réel, la vie, le monde. […] Cette écriture, que je n’ai pas choisie, s’est très vite imposée à moi. elle me donne la possibilité d’exprimer des sentiments, de transmettre des sensations, des pensées que je ne saurais évoquer par une photographie de la réalité, ou par des mots… »
Béatrice Helg, photographe

Ainsi, elle met en avant sa quête d’explorer l’insoupçonné et l’immatériel. Oscillant entre le sublime et l’abyssal, cette dualité entre ombre et clarté crée des univers singuliers. L’observateur peut s’y perdre.

Dans ses œuvres, la lumière modifie et amplifie le réel. Elle révèle des dimensions cachées qui nous incitent à interroger la réalité du monde. Chaque image photographique devient une invitation à percevoir, à ressentir, à découvrir l’invisible qui nous entoure.

Géométries du silence, exposition riche et immersive
« Géométries du silence » propose un parcours scénographique épuré où plus de 70 photographies sont présentées. Issues de séries telles que « Théâtres de la lumière », « Crépuscule » et « Cosmos », ces œuvres témoignent des 35 dernières années de la carrière de Béatrice Helg.


Sans suivre une chronologie stricte, la disposition des œuvres permet une immersion totale et invite à redécouvrir le dialogue entre ces créations et l’architecture du musée. Le visiteur est d’abord conduit à explorer des œuvres telles que « Esprit froissé » et « Éclats ».


Ensuite, il se diriger vers la Chapelle du Grand Prieuré de l’Ordre de Malte, où se trouve plus grande oeuvre « Cosmos XVIII » de 2,13 x 1,44 mètres. Cette séquence d’exposition offre une expérience unique, interpellant la sensibilité et la mémoire du visiteur.

Écrin culturel au cœur d’Arles
Le Musée Réattu, ancien Grand-Prieuré de l’Ordre de Malte, constitue un cadre idéal pour accueillir l’œuvre de Béatrice Helg. Construit à la fin du XVe siècle, cet édifice historique a toujours été en quête de fusion entre art classique et contemporain. En intégrant la photographie dans ses collections dès 1965, il a activement participé à la reconnaissance de ce médium en tant qu’art.

Avec cette exposition dédiée à Helg, le musée souligne une fois de plus son engagement envers la création artistique contemporaine. La beauté des photographies de l’artiste s’y épanouit parfaitement, défiant les conventions et les étiquettes, tout en dialoguant avec les œuvres d’art historiques qui l’entourent.
Comment se rendre à l’exposition ?
Accessible facilement, le Musée Réattu est situé à Arles, une ville emblématique de la photographie. Les visiteurs peuvent y accéder en voiture via l’autoroute A7, puis A54, en sortant à Arles Centre-Ville. Pour ceux qui préfèrent les transports en commun, plusieurs lignes de train desservent Arles, notamment depuis Paris, Marseille et Avignon. De plus, des options de covoiturage et de transports en commun locaux sont disponibles pour rejoindre le musée. Les amateurs de voitures électriques trouveront également des bornes de recharge à proximité.

« Béatrice Helg : Géométries du silence » se profile comme un rendez-vous incontournable de la période estivale dans le delta du Rhône. Avis à tous ceux qui souhaitent plonger dans les méandres de la lumière et de l’ombre. Voici une artiste qui transformera votre perception du monde photographique. L’exposition est une célébration de l’art bel et bien contemporain. Elle constitue également une invitation à la contemplation, à la réflexion et à la quête du sublime. Ne manquez pas cette expérience unique qui est à découvrir jusqu’au 5 octobre 2025 à Arles.

Approfondir le sujet
- Amazônia de Sebastião Salgado, expo photos au Palais des Papes
- Phénomènes, photographies lumière avec drone par Jadikan
- Andy Warhol en portraits : 50 photographies à Lyon

Photo en tête de l’article : Cosmos XVIII, 2018 – Épreuve numérique pigmentaire – 213 x 144,5 cm © Béatrice Helg