CCC Olivier Debré de Tours : lumière en volume

Situé en plein centre-ville de Tours, le CCC Olivier Debré est le nouveau Centre de création contemporaine Olivier Debré inauguré en mars 2017.

Dédié à l’art contemporain, l’architecture et la lumière sont dessinées par :

• Manuel et Francisco Aires Mateus, architectes portugais mandataire et frères dans la vie,
• AAVP Architecture et B+B Architectes, maîtres d’oeuvre associé en France,
• Catherine Da Silva, concepteur lumière et directrice associée de Lighteconcept, à l’époque du projet chez Lightec.

Le bâtiment est composé de deux volumes. Le premier date des années 50 comprend une grande nef, les fonctions publiques et les bureaux de l’équipement public.

Le deuxième est contemporain, sobre et élégant avec ses jeux de volume en creux.

Entre ces deux volumes, un corps transparent enveloppe le rez-de-chaussée. Le CCC-OD de Tours est le premier projet réalisé dans notre beau pays par le tandem Aires Mateus.

Choix du concepteur lumière ACE

« La lumière doit être délicate et faire partie intégrante de l’architecture :

• une lumière invisible qui émane de l’architecture,
• une lumière douce révélant les volumes purs de l’architecture,
• une lumière éclatante qui devient la vitrine artistique de la ville,
• une lumière flexible qui s’adapte aux expositions temporaires ».

Lighteconcept, Catherine Da Silva

Galerie périphérique

Comme un creux dans l’architecture, une galerie transparente en verre ceinture le rez-de-chaussée du CCC Olivier Debré et se retourne jusqu’à l’accueil.

Pour Catherine Da Silva, il s’agit de « l’enveloppe lumière, une connexion. Une ligne de lumière minimaliste met l’architecture en apesanteur. Elle dirige, lie et connecte les deux bâtiments ».

Le choix de la température de couleur s’est porté sur « une lumière blanc neutre et uniforme car l’éclairage intérieur sert pour la mise en lumière extérieure et l’architecte souhaitait une boite lumineuse, d’où le choix du 4000 K, ni trop chaud ni trop froid ».

A l’époque, l’étude était faite en tube fluorescent. Mais, au moment du chantier, ils sont passés en LED. Des réglettes encastrées Slotlight infinity de Zumtobel en 22W par mètre affleurent le plafond.

Vaisseau de la nef

Dans la nef se mêlent lumière fonctionnelle, architecturale et spectacle.

« Quatre rangées de rails continus lumineux équipés de tubes fluorescent T16 80W pour l’éclairage fonctionnel et architectural » explique la concepteur lumière. « Elle créée l’effet vitrine du centre ».

A côté de ces lignes de lumière, quatre rangées de structures porteuses de spectacle motorisées sont installées. Peintes en noir sur un plafond noir, elles servent pour le support pour les œuvres, les luminaires de spectacle et de muséographie selon l’exposition présentée en-dessous.

Galerie noire

Telle une boite noire de salle de spectacle, le plateau de création contemporaine est « un espace d’exposition, d’expérimentation où l’artiste crée son propre espace et sa lumière » décrit Catherine Da Silva. La mixité des structures et des luminaires tubulaires en plafond laisse apercevoir la machinerie sur fond noir.

Dans ce plateau, le plafond est équipé d’une trame de tubes métalliques peints en noir pour l’accrochage de luminaires de Erco et des techniques muséographiques comme des vidéo projecteurs.

« Des luminaires tubulaires, type Climar Tupoli, équipés de tubes fluorescents 54W avec un diffuseur en polycarbonate clair, sont fixés au plafond entre la trame des tubes ».

« La black box est en 3000 K [lumière blanc chaud] car, les murs et plafonds sont en noir et on ne voulait pas accentuer l’aspect glauque de l’espace. On voulait réchauffer l’atmosphère ».

Galerie blanche

Ce vaste plateau est dédié aux peintures grand format d’Olivier Debré dans une confrontation avec l’abstraction contemporaine, dans ses différentes formes.

Il allie lumière naturelle, fonctionnelle et muséographique et créé une infinie possibilité d’expositions définies par une trame régulière d’encastrés au plafond.

« Le plafond est composé d’une trame d’alvéoles, équipées de luminaire downlight avec un réflecteur double foyer en LED 32W, graduable à faisceau extensif » précise le concepteur lumière. Un éclairage fonctionnel avec des Panos infinity de Zumtobel.

Ils seront alternés par des patères encastrées et affleurant au plafond afin de créer une grande souplesse muséographique » avec des projecteurs Erco.

Approche environnementale

« Le matériel d’éclairage utilisé traite à la fois la lumière fonctionnelle et architecturale intérieure et extérieure » précise Catherine Da Silva. « Certains matériels équipés en LED sont sur détection de présence et/ou à gradation de 0 à 100% dans les salles d’expositions et galeries. D’autres sont à gradation à 70% pour les tubes fluorescents longue durée de vie dans la nef et boite noire ».

Quelques chiffres

• Nombre de points lumineux : 763
• Bilan de puissance : 38 kW
• Surface dans œuvre SDO : 4 000 m²
• Surface d’exposition : 2 800 m²
• Coût du bâtiment : 16 M€ TTC
• Coût de l’éclairage : 0,45 M€ TTC

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