Dany Joly, chef éclairage public de Nantes Métropole

Suite de l’interview de Dany Joly, chef éclairage public de Nantes Métropole.

En quoi consiste ton travail de responsable du service chargé de  l’éclairage public ?

Dany Joly : mon travail est surtout le management d’une équipe et de projets en éclairage public sur le territoire de Nantes Métropole. Nous sommes neuf dans mon service qui s’occupe de la stratégie lumière et patrimoniale, de la veille technologique et réglementaire, l’écriture des cahiers des charges et de l’élaboration du schéma directeur ou prochainement du SCAL : Schéma de cohérence d’aménagement lumière.

Qu’est-ce qu’une organisation déconcentrée ?

Dany Joly : Nantes Métropole est une organisation déconcentrée, avec la mise en œuvre de sept pôles de proximité. Concernant le domaine de l’éclairage public, dans chacun des pôles, il y a deux personnes qui sont chargées de l’exploitation de l’éclairage public. Elles ne sont pas en lien hiérarchique avec moi, mais c’est une liaison fonctionnelle. L’animation de ce réseau d’acteurs est l’une de mes principales missions. Elle nécessite beaucoup d’énergie pour harmoniser les pratiques et mettre en œuvre les  orientations stratégiques.

Quelles sont les compétences de ton métier dans l’éclairage public ?

Dany Joly : pour être chef de service en éclairage public, il faut avoir de bonnes notions en électricité, électronique, réseaux et connaître les problèmes de fonctionnement. Nous pouvons acquérir la compétence éclairage, ambiance et urbanisme ensuite.

Par contre dans l’équipe, il faut des gens qui soient pointus dans certains domaines ou qu’il y ait des ressources extérieures sur lesquelles nous pouvons nous appuyer.

Quelles sont les compétences des ressources extérieures ?

Dany Joly : par exemple, notre service fait partie de la Direction de l’espace public dans lequel il y a plusieurs services.

• Voirie sur lequel nous nous appuyons notamment sur la partie revêtement, sécurité routière et accessibilité PMR.
• Ouvrages d’arts qui s’occupent des tunnels, des ponts et des falaises, des fontaines. C’est un domaine de compétence sur lequel nous prenons appui, par exemple pour éclairer un pont.
• Régulation du trafic et signalisation lumineuse. Leurs entreprises sont dans le même domaine de compétences que les entreprises de réseaux électriques et de VRD avec lesquelles nous travaillons.
• Qualité urbaine. C’est une unité composée de deux architectes. Ils nous aident bien sur la qualité des produits, la peinture, les luminaires, l’insertion du mobilier d’éclairage dans le paysage urbain et naturel.

Comment fonctionne la compétence photométrique ?

Dany Joly : nous avons été formé au logiciel DIALux, mais nous ne l’utilisons pas. Nous sommes plus dans le faire faire. En tant que maître d’ouvrage, si nous sommes capables d’exprimer correctement les objectifs photométriques à atteindre et que nous sommes capables d’interpréter une étude photométrique, c’est déjà pas mal. Nous ne voyons pas trop l’utilité de faire nous même les études, car il faut être à jour des fichiers photométriques fournis par les fabricants…

Quelles autres compétences a ton service éclairage public ?

Dany Joly : nous avons trois autres compétences dans le service EPICE : Éclairage Public et infrastructures de communications électroniques :

• Infrastructures de communications électroniques. Depuis la privatisation de France Telecom en 1997, les fourreaux et les chambres de tirages construits appartiennent aux collectivités car ils sont financés sur des fonds publics. Mon service en a la charge depuis 2010, donc il y a un passif important à récupérer…

La commercialisation de l’occupation de ces réseaux a été confiée à notre délégataire qui s’occupe du réseau Oméga, Covage / Nantes Networks. Ce sont eux qui commercialisent ces réseaux aux opérateurs : Orange, Complétel, Free et SFR). Ils nous versent une partie de leurs recettes. Donc, c’est une ressource pour la collectivité.

• Effacement de réseau: pas en opérationnel, mais en programmation et en stratégie. Quel sont les critères pour effacement de réseaux ? Une analyse du paysage urbain ou naturel est réalisée afin de juger de l’opportunité d’effacer tous les réseaux aériens présents,
• Suivi de consommation d’électricité et contrats : pour toute la Direction de l’espace public, pour l’éclairage public, la voirie et les ouvrages d’arts, la régulation du trafic, les mobiliers urbains.

Propos recueillis par Vincent Laganier le 12 janvier 2018.

A suivre…

Dany Joly, métiers de l’éclairage public en collectivités