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Lumière bleue : définition et photobiologie

Quelle est la définition de la lumière bleue ? Quelles sont ses caractéristiques, ses risques et bienfaits ? Point de vue des éclairagistes.

Définition de la lumière bleue

On définit la lumière bleue comme la partie du spectre du rayonnement visible s’étalant de 380 nm à 500 nm.

  • En-dessous de 380 nm, nous trouverons le rayonnement ultraviolet.
  • Au-delà de 500 nm, le reste du rayonnement visible jusqu’à 760 nm.
  • Plus loin le rayonnement infrarouge.

Pour définir la lumière bleue, la lumière étant une énergie, on parlera souvent de lumière à haute énergie visible (HEV). Soit une proportion double de ce que l’on obtient de la part de celle qu’on pourrait appeler la lumière rouge de 600 à 760 nm.

A l’intérieur du rayonnement visible de haute énergie, on distingue deux zones :

  • les rayonnements compris entre 415 et 455 nm (fig 1, rectangle rouge),
  • les rayonnements compris entre 460 et 480 nm (fig. 1, rectangle vert).
Fig. 1. Composition spectrale instantanée de la lumière du jour avec les deux zones concernées – Illustration : Jean-Jacques Ezrati et Richard Zarytkiewicz

Effets des lumières bleues sur notre organisme

Lorsque l’on parle de photobiologie, on ne peut ignorer aussi l’action des rayonnements ultraviolets, hors du domaine du visible. On les trouve essentiellement dans la lumière naturelle et les sources artificielles à décharge (iodures, xénon en particulier). Une exposition prolongée à ces rayonnements, sans protection, va venir s’ajouter aux effets naturels du vieillissement du cristallin et augmenter les risques de cataracte.

 

Lumière bleue, la bande des 415 à 455 nm

Pour la lumière bleue, en particulier dans la région violet-bleu, bleu, située dans la région des 415 à 455 nm, plusieurs études [1, 2, 3] ont démontré que la photodégradation de nos cellules photoréceptrices était beaucoup plus importante dans cet espace que dans le reste du spectre.

Une exposition prolongée à ces longueurs d’ondes, sous un fort éclairement, accroît le risque de dégénérescence maculaire. Cet effet se produit non seulement par la destruction des cellules elles-mêmes mais par une action dévastatrice sur les cellules saines voisines. On parle alors de cellules nécrosées, qui fait suite à la mort cellulaire dans le cadre d’un processus d’apoptose.

Lumière bleue, la bande des 460 à 480 nm

Il existe une autre partie du spectre de lumière bleue, située dans la région des 460 à 480 nm, dont les rayonnements vont non seulement agir sur nos cônes sensibles aux courtes longueurs d’ondes, mais aussi sur certaines de nos cellules ganglionnaires. Les signaux captés par celles-ci sont transmis à l’hypothalamus. Ce dernier, à travers la sécrétion, ou non, de mélatonine participe à la régulation de notre horloge biologique [4].

En tant qu’être humain, durant la période diurne, cette sécrétion est bloquée par la forte présence de cette frange de lumière bleue. Ensuite, du crépuscule à la tombée de la nuit, la sécrétion diminuera progressivement jusqu’à disparaître, rendant de nouveau possible l’apport de mélatonine.

 

Approfondir le sujet

Éclairagistes conseil. Tous deux se sont réunis en collectif sur le thème de la lumière et de la santé et se consacrent ensemble à la réalisation de projets, à l’enseignement et à l’exploration des conditions dans lesquelles ces nouvelles perspectives influent sur la pratique de la conception des environnements éclairés.
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